Méditation pour la fête de ste Gertrude
Eph 3, 14-19 ; Ps 22 ; Jn 15, 1-8
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le
vigneron… »
La déclaration de Jésus est solennelle.
Cette expression « Je suis » est caractéristique
du quatrième évangile : elle révèle l’identité profonde de Jésus.
Par sa référence au « Je suis » révélé par le
Seigneur à Moïse, cette expression évoque la relation de Jésus au Dieu
d’Israël.
Jésus s’identifie à une vigne.
Dans le Premier Testament, le peuple d’Israël est ainsi
qualifié à plusieurs reprises.
Objet des soins de son Dieu, cette vigne est aussi réprouvée,
quand son infidélité suscite la déception.
Dans notre Evangile, par contre, cette vigne qu’est Jésus
reçoit le qualificatif de « vraie ».
Cet adjectif caractérise celui qui accomplit parfaitement la
fonction confiée : il est, lui, l’Israël accompli, peuple choisi qui
répond à l’Alliance par sa fidélité.
En dépendance de cette vigne qui épouse le projet de Dieu,
Jésus nous appelle « sarments ».
« De même que le sarment ne peut pas porter du fruit
par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous
ne demeurez pas en moi »
Pour être à notre tour de vrais sarments, à l’image de la
vigne qu’est Jésus, un chemin s’ouvre devant nous : Jésus nous invite à
demeurer en Lui et à accepter d’être nettoyés, émondés par le Père, pour donner
du fruit.
Demeurer en Jésus, c’est adhérer fidèlement à Lui,
s’enraciner dans sa Parole, se laisser irriguer par son Amour…
« Demandez tout ce que vous voudrez et vous
l’obtiendrez », affirme Jésus.
Telle était d’ailleurs son expérience, lorsqu’il déclarait à
son Père dans la prière : « Je sais que tu m’exauces toujours »[1].
Tel est le chemin que Jésus indiquait à ses disciples dans
son testament, sur le seuil de la Passion.
Telle est aussi la voie qu’a empruntée Sainte Gertrude
d’Helfta, que nous fêtons en ce 16 novembre.
Ayant entendu l’invitation de Jésus « Demeurez en moi,
comme moi en vous », elle a consenti et suivi son Seigneur.
« En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire »,
confie Jésus.
Tel un vrai sarment, Gertrude est restée enracinée, entée
sur la vigne qu’est Jésus et elle a donné de nombreux fruits.
Ce chemin nous est aussi proposé…
Ainsi, « à l’école du service du Seigneur », en
cette fête du noviciat, soyons disciples dans son sillage… pour faire la gloire
de notre Père !
Sr Marie-Jean
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