Epiphanie du Seigneur : Année B (2012)
« Les
rois de Tarsis et des îles apporteront des présents,
les rois de
Saba et de Séba feront leur offrande.
Tous les
rois se prosterneront devant lui,
Tous les
pays le serviront… »
Nous avons
célébré la naissance de l’Enfant-Dieu… nous fêtons aujourd’hui sa manifestation
à tous les peuples.
Trois
« épiphanies », trois manifestations nous sont rapportées en ce jour.
A Israël,
d’abord.
Par la voix
de son prophète Isaïe, Dieu révèle son visage à son peuple :
« Debout,
Jérusalem !
Resplendis :
elle est venue, ta lumière,
Et la
gloire du Seigneur s’est levée sur toi »
A ce peuple
qui a connu l’épreuve de l’exil, Dieu annonce et prépare un avenir de bonheur
et de prospérité :
« tu
seras radieuse, dit le Seigneur par son prophète,
ton cœur
frémira et se dilatera.
Les trésors
d’au-delà des mers afflueront vers toi »
Apparemment,
ces paroles du prophète se centrent sur Jérusalem, mais en cet extrait du livre
d’Isaïe, l’universalisme se fait jour.
Les autres
nations se mettront également en route vers la cité qu’illumine la présence de
son Dieu :
« les
nations marcheront vers ta lumière,
et les
rois, vers la clarté de ton aurore »
Telle est
la deuxième manifestation du Seigneur : à toutes les nations.
D’ailleurs,
l’extrait de l’épître de Paul et l’Evangile confirment cette deuxième
épiphanie.
Oui, Dieu
se révèle aux autres nations, aux païens.
Paul écrit
en effet dans sa lettre aux Ephésiens :
« (ils)
sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même
promesse… »
Dans
l’Evangile, nous découvrons que des mages venus d’Orient arrivent à
Jérusalem ;
Qu’ils ont
vu se lever l’étoile du roi des Juifs ;
Qu’ils
désirent se prosterner devant lui.
Ces Mages
venus d’Orient, vraisemblablement des sages de Perse, veulent honorer le
nouveau roi et lui offrent trois présents : l’or, l’encens et la myrrhe.
Ces trois
cadeaux sont symboliques.
Ils font
écho à ce que le prophète Isaïe annonçait :
« Tous
les gens de Saba viendront,
apportant
l’or et l’encens
et
proclamant les louanges du Seigneur ».
Voici pour
l’or et l’encens…
Quant à la
myrrhe, elle sera utilisée pour parfumer le corps de Jésus, lors de sa Passion.
Pourquoi
l’évangéliste Matthieu rapporte-t-il que les Mages ont offert de tels cadeaux
au nouveau-né ?
Ces trois
cadeaux réalisent la prophétie :
Jésus est
bien le Messie promis dans les Ecritures ; Il est le Christ attendu ;
Il accomplit les promesses de Dieu !
Cet or, cet
encens et cette myrrhe, qui furent apportés à la crèche…
Que
sont-ils pour nous aujourd’hui ? Quelle signification peuvent-ils
avoir ?
Guerric
d’Igny, un abbé du 12e siècle, disciple et ami de St Bernard,
interpelle ses auditeurs dans une de ses homélies :
« Te
présenteras-tu donc les mains vides devant le Seigneur, sans honorer d’aucun
présent le berceau du nouveau roi ? »
Et nous,
qu’apporterons-nous à l’Enfant de la crèche ?
Car c’est
bien en notre faveur qu’a lieu la troisième manifestation, la troisième
épiphanie, celle que nous célébrons en ce jour…
Dieu se
révèle à nous, aujourd’hui !
Alors,
quels cadeaux allons-nous lui présenter ?
Nous
pourrions lui offrir l’or qu’est notre vie, les richesses de notre
personnalité, le poids de nos amours et de nos joies, notre labeur, ce que nous
réalisons de beau et de bien…
Nous
pourrions lui offrir l’encens de notre prière, de notre désir d’aimer Dieu, de
notre méditation de sa Parole…
Et nous pourrions
aussi lui offrir la myrrhe de nos épreuves, de nos souffrances, de nos
douleurs, là où nous avons mal…
En ce jour,
l’Enfant Jésus nous accueille et espère nos cadeaux…
Dans cette
mangeoire qui lui sert de berceau, Il nous invite à déposer toute notre
vie : nos peines et nos joies !
Et si nous
répondions en ce jour à l’invitation du Bienheureux Guerric ?
« …
offrons à la gloire du nouveau Roi ce que nous avons. Ce qui nous manque,
demandons-le à Celui à qui nous voudrions l’offrir… (car de lui) vient
tout don parfait et tout présent excellent. A lui la gloire dans les siècles
des siècles »
Sr Marie-Jean
Citations :
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