Nativité
de Saint Jean-Baptiste : 24 juin 2011
(Is 49, 1-6 ; Ps 138 ; Ac 13, 22-26 ;
Lc 1, 57…80)
« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans
le sein de ma mère.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi, quand j’étais façonné
dans le secret »
Tel est le message que nous délivre le psalmiste en cette
fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
Jean-Baptiste, dernier prophète de l’ancienne Alliance,
précurseur du Christ.
Un tel prophète n’est pas issu de nulle part : il
s’inscrit dans une histoire.
La liturgie de ce jour parcourt cette Histoire Sainte et
présente quelques figures du peuple d’Israël.
Une caractéristique les unit : ils sont les
bénéficiaires d’une même vocation.
Un appel de Dieu, qui précède la naissance ; une vie
ordonnée à l’annonce du Christ.
Dans la première lecture, le prophète Isaïe retrace la
vocation de celui qui sera appelé « Le Serviteur » :
« J’étais encore dans le sein maternel quand le
Seigneur m’a appelé.
J’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a
prononcé mon nom »
Le projet de Dieu précède la naissance du prophète.
Il n’est pas encore né à la vie que Dieu l’appelle ; il
prononce son nom.
Dans la vocation de ce Serviteur, nous pouvons déjà lire en
filigrane l’annonce de la venue du Christ, lui en qui toutes les promesses
seront accomplies :
« Je vais faire de toi la lumière des nations,
pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la
terre »
C’est bien le Christ, qui est « lumière » ;
c’est bien Jésus, qui portera le « salut », lui dont le nom signifie
« le Seigneur sauve ».
Du Christ-lumière, Jean-Baptiste sera « la
lampe »...
Dans l’extrait des Actes des Apôtres, émerge un autre
personnage du Premier Testament :
« J’ai trouvé David, fils de Jessé, c’est un homme
selon mon cœur ;
il accomplira toutes mes volontés »
Dans ce pasteur de moutons, Dieu a vu celui qui pourrait
guider son peuple.
Il l’a élu pour être le roi.
Et, dans ce choix, s’inscrit l’appel de Dieu :
« Dieu a fait sortir de sa descendance un sauveur pour
Israël »
Dieu a appelé David pour que de sa descendance surgisse le
Christ.
Le projet de Dieu se poursuit…
C’est alors que l’Evangile présente la naissance de celui
qui marchera devant le Christ.
Cette naissance de Jean-Baptiste est également une
vocation :
« Que sera donc cet enfant ? » se demandent
les témoins de sa naissance.
Un appel de Dieu s’y devine.
Tandis qu’il était de coutume de nommer un enfant du nom de
son père, sa mère déclare :
« il s’appellera Jean ».
Jean, dont l’étymologie signifie « le Seigneur a fait
grâce ».
Par cette naissance, Dieu manifeste son amour envers son
peuple.
Cet enfant préparera le chemin de Celui qui sera Sauveur
d’Israël.
En cette fête de la Nativité de Jean-Baptiste, la liturgie
nous rappelle notre vocation.
Elle atteste combien nous avons « du prix aux yeux du
Seigneur ».
Oui, Dieu a appelé le « Serviteur » dès le sein
maternel.
Oui, Dieu a fait choix de David, « homme selon son
cœur », pour être pasteur de son peuple.
Oui, « le Seigneur a fait grâce » en suscitant
Jean-Baptiste, précurseur de son Christ.
Et il agit pareillement pour chacun et chacune de nous…
Nous appartenons nous aussi à cette Histoire Sainte.
Notre vie n’est pas le fruit du hasard : elle est dans
le cœur de Dieu, bien avant notre naissance.
Dieu nous appelle par notre nom.
Il nous inscrit dans son projet.
Et, en ce jour où nous fêtons les deux
« Jean-Baptiste » du site d’Hurtebise, redisons avec le
psalmiste :
« Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant
que je suis »
Amen
Sr Marie-Jean
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