dimanche 15 juillet 2012

Annoncer le Royaume

Méditation pour le 15ème dimanche du temps ordinaire, année B 
Béni soit Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance à la louange de sa gloire...  Voilà le chant de joie que saint Paul nous offre en ce jour ! Voilà la révélation du projet du Père pour notre terre, pour notre humanité ! Voilà ce qu’il s’agit de vivre et d’annoncer !
 
Oui, aujourd’hui, la liturgie nous invite tous et chacun à une existence prophétique : oui, aujourd’hui, nous sommes invités à vivre et annoncer ce chant de joie qui éclate au cœur de Paul, nous sommes invités à le répandre : tous et toutes nous sommes enfants bien-aimés de Dieu.  
 
Comment l’annoncer ? non point en se désignant soi-même prophète, mais en accueillant notre mission, en la recevant de notre vocation baptismale elle-même. Oui, le baptême fait de nous tous, des prophètes ! Si vous ne me croyez pas, allez relire le rituel du baptême, la parole qui accompagne l’onction d’huile nous dit qu’elle est faite « pour que tu demeures éternellement membre de Jésus Christ, prêtre, prophète et roi. » 
Mission de tout croyant donc ! et comment allons-nous vivre cette mission ? l’Évangile reçu aujourd’hui nous en parle :
 
IL s’agit tout d’abord de se laisser envoyer par Jésus, deux par deux. On ne décide pas sa mission, on la reçoit ! La mission est un envoi, il s’agit de se laisser déraciner, d’aller à la rencontre... d’accepter de faire route ! Dans tous les sens du terme !
Deux par deux, pas question de commencer son petit apostolat personnel, pas question de devenir propriétaire de ses œuvres, de sa mission. Il nous faut vivre en Eglise. Deux par deux, ainsi déjà dans la mission, nous sommes invités à vivre la rencontre, le partage : pour annoncer la vie du royaume, il faut la vivre !
Deux par deux, dans le soutien fraternel, dans le respect, dans l’accueil de la différence qui devient richesse.
Deux par deux, ce n'est pas une invasion, une croisade, mais un petit nombre... le minimum pour former communauté...
Recevoir pouvoir sur les esprits mauvais...  Les esprits mauvais ? des petits démons avec de jolies cornes et une queue fourchue ? ce n’est plus de notre époque direz-vous... mais l’esprit de jalousie, de pouvoir, de rapacité, de violence, de mépris... qui oserait dire qu’il n’y a plus lieu de les combattre ? comment ? avec la force de l’Evangile ! C’est pour ce combat que Jésus nous envoie !
Ne rien emporter pour la route, si ce n’est le bâton et les sandales !C'est-à-dire seulement ce qui aide à avancer, à faire route !
Ne pas emporter pain, sac, monnaie, ni tunique de rechange !  Qui de vous fait ainsi ses valises ? Pourquoi cette invitation à marcher les mains vides ? Lorsque Jésus envoie annoncer le royaume, il envoie proposer une bonne nouvelle, non point imposer. Donc pas de séduction, n’allez pas encombrer de vos dons ceux à la rencontre desquels vous marchez ! Vous venez porteur de l’Evangile ? il vous invite à la communion, alors tenez vous humblement, reconnaissez dans l’autre, quelqu’un qui a aussi quelque chose à vous donner, à partager !
En vous accueillant, votre hôte aura déjà un goût du royaume qui est dans le partage et le don.
 
Guérir les maladies ... ah , comme nous aimerions avoir une baguette magique, pour enlever tous les maux dont souffrent tant d’hommes, de femmes, d’enfants. Et nous sommes démunis si souvent ! Mais, il y a déjà tant de maux que nous pouvons soulager par notre humble présence, par la confiance, l’écoute, le partage... les disciples de leur temps, n’ont pas guéri toutes les maladies, Jésus non plus... nous ferons comme eux, guérissant ce qu’il nous est donné de guérir.
 
Le Royaume est manifestation de la bonté de Dieu au milieu des hommes, notre bonté en sera reflet et témoignage, la bonté de ceux et celles qui nous accueille, en sera saveur et goût !
 
Annoncer le Royaume, c’est aussi révéler aux uns et aux autres, le bien qui est en eux !
 
Allons, soyons prophètes, révélons les uns pour les autres, ce goût du Royaume, déjà présent, en la table eucharistique, déjà présent en chaque geste, en chaque parole d’humanité ! 

Sr Thérèse-Marie 

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