Méditation pour le 15ème dimanche du temps ordinaire, année
B
Béni
soit Dieu, Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a destinés à
devenir pour lui des fils par Jésus Christ voilà ce qu’il a voulu dans sa
bienveillance à la louange de sa gloire... Voilà le chant de joie que
saint Paul nous offre en ce jour ! Voilà la révélation du projet du Père
pour notre terre, pour notre humanité ! Voilà ce qu’il s’agit de vivre et
d’annoncer !
Oui,
aujourd’hui, la liturgie nous invite tous et chacun à une existence
prophétique : oui, aujourd’hui, nous sommes invités à vivre et annoncer ce
chant de joie qui éclate au cœur de Paul, nous sommes invités à le
répandre : tous et toutes nous sommes enfants bien-aimés de Dieu.
Comment l’annoncer ?
non point en se désignant soi-même prophète, mais en accueillant notre mission,
en la recevant de notre vocation baptismale elle-même. Oui, le baptême fait de
nous tous, des prophètes ! Si vous ne me croyez pas, allez relire le
rituel du baptême, la parole qui accompagne l’onction d’huile nous dit qu’elle
est faite « pour que tu demeures éternellement membre de Jésus Christ,
prêtre, prophète et roi. »
Mission de
tout croyant donc ! et comment allons-nous vivre cette mission ?
l’Évangile reçu aujourd’hui nous en parle :
IL s’agit
tout d’abord de se laisser envoyer par Jésus, deux par deux. On ne
décide pas sa mission, on la reçoit ! La mission est un envoi, il s’agit
de se laisser déraciner, d’aller à la rencontre... d’accepter de faire
route ! Dans tous les sens du terme !
Deux par
deux, pas question
de commencer son petit apostolat personnel, pas question de devenir
propriétaire de ses œuvres, de sa mission. Il nous faut vivre en Eglise. Deux
par deux, ainsi déjà dans la mission, nous sommes invités à vivre la rencontre,
le partage : pour annoncer la vie du royaume, il faut la vivre !
Deux par
deux, dans le soutien fraternel, dans le respect, dans l’accueil de la
différence qui devient richesse.
Deux par
deux, ce n'est pas une invasion, une croisade, mais un petit nombre... le
minimum pour former communauté...
Recevoir
pouvoir sur les esprits mauvais... Les esprits mauvais ? des
petits démons avec de jolies cornes et une queue fourchue ? ce n’est plus
de notre époque direz-vous... mais l’esprit de jalousie, de pouvoir, de
rapacité, de violence, de mépris... qui oserait dire qu’il n’y a plus lieu de
les combattre ? comment ? avec la force de l’Evangile ! C’est
pour ce combat que Jésus nous envoie !
Ne rien
emporter pour la route, si ce n’est le bâton et les sandales !C'est-à-dire seulement ce qui aide à
avancer, à faire route !
Ne pas
emporter pain, sac, monnaie, ni tunique de rechange ! Qui
de vous fait ainsi ses valises ? Pourquoi cette invitation à marcher les
mains vides ? Lorsque Jésus envoie annoncer le royaume, il envoie proposer
une bonne nouvelle, non point imposer. Donc pas de séduction, n’allez pas
encombrer de vos dons ceux à la rencontre desquels vous marchez ! Vous
venez porteur de l’Evangile ? il vous invite à la communion, alors tenez
vous humblement, reconnaissez dans l’autre, quelqu’un qui a aussi quelque chose
à vous donner, à partager !
En vous
accueillant, votre hôte aura déjà un goût du royaume qui est dans le partage et
le don.
Guérir
les maladies ... ah , comme nous aimerions avoir une
baguette magique, pour enlever tous les maux dont souffrent tant d’hommes, de
femmes, d’enfants. Et nous sommes démunis si souvent ! Mais, il y a déjà
tant de maux que nous pouvons soulager par notre humble présence, par la
confiance, l’écoute, le partage... les disciples de leur temps, n’ont pas guéri
toutes les maladies, Jésus non plus... nous ferons comme eux, guérissant ce
qu’il nous est donné de guérir.
Le Royaume
est manifestation de la bonté de Dieu au milieu des hommes, notre bonté en sera
reflet et témoignage, la bonté de ceux et celles qui nous accueille, en sera
saveur et goût !
Annoncer le
Royaume, c’est aussi révéler aux uns et aux autres, le bien qui est en
eux !
Allons,
soyons prophètes, révélons les uns pour les autres, ce goût du Royaume, déjà
présent, en la table eucharistique, déjà présent en chaque geste, en chaque
parole d’humanité !
Sr Thérèse-Marie
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