Dans notre découverte des fêtes liturgiques, nous faisons
des bonds de 40 jours…
40 jours séparaient le Mercredi des Cendres (premier jour du
Carême) de la fête de Pâques ; 40 autres jours séparent Pâques de la fête de
l’Ascension…
Le chiffre 40 est donc un chiffre symbolique, nous l’avons
vu. Un tel nombre de jours garantit un temps suffisant pour vivre l’événement,
pour le comprendre un peu mieux, pour l’intégrer en nos vies.
Il y a 40 jours, nous fêtions le Christ ressuscité,
victorieux de toute mort. Ce Ressuscité du matin de Pâques se montre aux
témoins à la fois semblable et différent. Ils ne reconnaissent pas Jésus de
suite, car son apparence et le mode de relations ont changé, mais un nom ou une
parole font franchir le saut de la foi : oui, c’est bien Lui !
Pendant ce Temps pascal, nous avons pu goûter la joie de
cette vie plus forte que toute mort, que toute épreuve, que toute souffrance.
Pâques nous rappelle et nous convainc que la mort de Jésus, que la mort de ceux
que nous aimons, que notre mort n’est pas la fin de tout, mais n’est qu’un
passage…
Par ses apparitions, Jésus a voulu se faire proche des siens
et ne les a pas laissés seuls. Il ne veut pas non plus nous laisser seuls,
comme il l’avait laissé entendre peu avant sa Passion : « je ne vous laisserai
pas orphelins. Je viendrai vers vous » (Jn 14, 18) ; « le Paraclet, l’Esprit
Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous
rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26) ; « maintenant vous voilà
tristes ; mais je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et
votre joie, nul ne vous l’enlèvera » (Jn 16, 22).
40 jours après Pâques, nous célébrons l’Ascension de Jésus,
sa « montée » auprès du Père…
La mission terrestre de Jésus est achevée, mais le bien
qu’il a accompli, l’amour qu’il a voulu y répandre, le service qu’il y a
exercé… ne peuvent pas disparaître.
Ainsi, en retournant auprès du Père, Jésus fait de ses
disciples – et de nous – ses témoins : « vous recevrez la force de l’Esprit
Saint : il descendra sur vous et vous serez mes témoins, à Jérusalem d’abord,
puis en Judée, en Samarie, et jusqu’au bout du monde » (Ac 1, 8).
Tous et toutes, quels que soient notre choix de vie et nos
engagements, nous sommes envoyés !
Forts du compagnonnage de Jésus, nous pouvons le suivre et
continuer son œuvre, avec le secours du Saint-Esprit, pourvu que nous
l’appelions à l’aide…
Et si l’épreuve se profile, Jésus se fait rassurant : « Je
vous ai dit ces choses, pour que vous ayez la paix en moi. Dans le monde vous
aurez à souffrir. Mais gardez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33).
Belle route aux témoins que nous sommes…
sr Marie-Jean
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