Méditation pour le
1er samedi de carême
Quand arrive le
carême et que l’on fait le tour de ses dispositions, si on dit parfois : moi
ce n’est pas possible je ne peux pas jeûner, on se voit difficilement
dire : moi ce n’est pas possible je ne peux pas aimer… alors que le
Seigneur ne cesse de nous y exhorter. Car ce qu’il demande, il nous le donne.
Aussi il faut peut-être veiller à revenir encore et toujours au cœur. Comme le
dit st Césaire d’Arles dans un de ses sermons, On ne nous dit pas :
Allez vers l’orient et cherchez la charité ; naviguez vers l’occident et
vous trouverez l’amour. C’est à l’intérieur de notre cœur, d’où la colère a
coutume de nous chasser, qu’on nous ordonne de revenir... Ce n’est pas dans les
pays lointains que se trouve ce que réclame de nous le Seigneur : c’est à
l’intérieur de notre cœur qu’il nous envoie. Il a placé en nous ce qu’il demande[1]. En ce temps de carême, le Seigneur nous
demande de revenir au cœur, c’est là qu’il nous donne rendez-vous. C’est là
qu’il a déposé en nous son Esprit d’amour.
Oui, en revenant au
cœur, nous vivrons de l’Esprit de Dieu, et la patience l’emportera sur la
colère, la bienveillance sur l’envie, l’humilité sur l’orgueil. Si nous
respirons du souffle que Dieu a mis en nous, nous aimerons de son amour même.
Que le Seigneur
établisse nos cœurs dans le silence pour prier dans le souffle de l’Esprit, en
toute vérité : pour nos ennemis, pour les ennemis de l’Eglise, pour les
ennemis de l’humanité, les ennemis de Dieu. Que le Seigneur nous donne d'aimer
de son amour même.
Sr Thérèse-Marie
[1] Césaire d’Arles, Sermons au peuple, n°39 SC
243, p 229
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